16-18 février. Des vents violents sur le bas Draa et la Saquiat Al Hamra soulèvent des montagnes de poussière, handicapant les observations. Il n’y a de fait que très peu d’oiseaux visibles.
— La région du Bani et de l’Ouarkziz (Assa – Zag – Aouinet Torkoz) est très sèche. Aucun oiseau vu entre Assa et Aouinet Torkoz en milieu de journée, sur 45 km de reg le 18 février. Beaucoup d’arbres souffrent de la sécheresse, y compris les acacias entre Assa et Aouinet Torkoz, qui ont perdu leurs feuilles.
— Petite migration et/ou fin d’hivernage de fauvettes sur l’Oued Draa au sud d’Assa : nombreuses Fauvettes mélanocéphales, quelques Fauvettes passerinettes, une Fauvette orphée et une Fauvette de l’Atlas, assez nombreux Pouillots véloces.
— Environ 200 Milans noirs bloqués dans leur migration à Assa les 16-18 février.
Quasiment pas de laridés le long de la côte entre l’Oued Draa et la péninsule de Dakhla les 18-20 février. Les tempêtes des semaines précédentes y sont probablement pour quelque chose, mais où sont-ils passés ?
Le Goéland à ailes blanches Larus glaucoides de premier hiver signalé par Cees de Vries les 4 et 12 février est revu les 19 et 26 février.
Les pluies de ces derniers jours le long de la côte atlantique entre Goulimine et Boujdour ont permis la formation de plusieurs petits dayets. Ceci est toutefois insuffisant pour combler le déficit hydrique : le barrage de Layoune est à sec et la daya de Tenouchad ne porte plus que quelques petites flaques. En revanche, des milliers d’hectares sont cultivées au sud et à l’est de Goulimine (céréales en herbe le 28 février)
Si le barrage de Layoune est à sec, la lagune en aval du barrage est largement en eau et abrite de nombreuses espèces, parmi lesquelles Grèbe à cou noir (c. 40), Sarcelles marbrées, Echasses, Flamants roses, Foulques macroules, Ibis falcinelles, Aigrettes garzettes, Spatules…
21-24 février. Meilleur temps dans la région de Bir Anzarane / Awserd. Cependant, il n’a pas plu ce printemps et la végétation s’assèche ; la plupart des acacias ont perdu leurs feuilles. Il n’y a aucun signe de reproduction récente, sauf pour le Corbeau brun (2 nids occupés). Il reste en revanche des signes de reproduction de l’automne précédent.
— Très peu d’alouettes, aucune Alouette de Dunn dans la région d’Awserd. Il ne reste que de belles bandes de Moinelettes à front blanc, surtout formées de mâles.
— Le 23 février, pas de signe de Moineau doré à l’Oued Jenaa, malgré des recherches minutieuses. Le Moineau du désert y est en revanche très commun.
— Pas d’eau dans le barrage de Boulariah mais un abreuvoir en eau entre Awserd et Boulariah attire une trentaine de Moineaux du désert.
— Parmi les espèces intéressantes : Coucou-geai à Boulariah (2) et à l’Oued Jenaa (1), Fauvette orphée, une Pie-grièche du désert récupérant un acantodactyle écrasé sur la route pour l’ingurgiter.
— L’Uromastix est commun dans toute la zone Oued Jenaa / Boulariah / Awserd. Les animaux commencent à sortir des terriers avec les premières journées chaudes.
— Un Zorille sur un vieux nid de Moineau du désert situé dans un acacia à 2 mètres de haut.
Un Balbuzard passe toutes les nuits depuis décembre perché sur l’un des deux grands panneaux de signalisation routière à l’embranchement de la route d’Awserd (info Franck Chevalier). Il y est également le 23 février.
A Dakhla, environ 10.000 Goélands bruns sur la presqu’ile, quelques centaines de Goélands d’Audouin et 200-300 Sternes caspiennes principalement à La Sarga et sur sur le plateau côté atlantique jusqu’à Taourta. Un Tadorne casarca à la Sarga – rare à Dakhla.
Une vingtaine de Sarcelles marbrées, plusieurs Phragmites de joncs et une Gorgebleue au radier de l’Oued Assaka le 26 février.
Plusieurs Traquets oreillards chanteurs autour de Fort bou Jérif le 27 février (Patrick Bergier, partiellement Abdeljabbar Qninba et Franck Chevalier)
